Depuis quelques années, les succès mondiaux des Uber, Airbnb ou encore Blablacar, intimement liés à la transformation numérique, ont braqué les projecteurs sur une autre manière de consommer, qui privilégie le partage et la mutualisation des moyens. Selon le dernier sondage réalisé par Syntec Numérique et Odoxa1, les Français ont adopté cette révolution collaborative, qu’ils associent souvent à des valeurs positives, telles que la réalisation d’économies ou de nouvelles rencontres.
Les Français et l’économie collaborative
82 % des personnes interrogées en ont une opinion positive
Pour 83 % des sondés, elle permet de faire des économies pour un produit ou un service équivalent
65 % des interviewés y ont déjà eu recours ou comptent en faire usage
Un phénomène plébiscité par la population française
L’économie collaborative est sortie de sa « niche » et fait désormais partie du quotidien de chacun : le sondage révèle que plus de 8 Français sur 10 sont convaincus par cette nouvelle forme d’organisation. Cette quasi-unanimité est d’ailleurs vraie dans toutes les catégories de la population, jeunes (85 % des 18-24 ans) et moins jeunes (82 % des 65 ans et plus).
Préoccupés par la baisse de leur pouvoir d’achat, 83 % des Français estiment en effet que le collaboratif permet de réaliser des économies, pour un produit ou un service. Il offre également la possibilité de rencontrer de nouvelles personnes (79 %), de moins polluer (74 %) ou encore de gagner du temps (66 %).
Les critères négatifs proposés sont majoritairement rejetés : l’idée que l’économie collaborative serait avant tout destinée aux jeunes (56 % pensent que ce n’est pas le cas), dangereuse pour l’emploi (59% estiment que non), ou encore une mode passagère (64 % ne sont pas d’accord).
Seul bémol, 64 % des Français considèrent que cette économie présente de nombreux risques d’arnaques. Il s’agit d’un enjeu de taille pour le développement de l’économie collaborative. Ces sites n’étant pas des entreprises comme les autres, ils ne peuvent pas garantir la loyauté de tous leurs « collaborateurs », mais bien rassurer les usagers sur la sécurité des paiements, la fiabilité des systèmes de notation et la possibilité d’avoir des recours en cas de problème.
Un usage qui s’installe dans le quotidien des Français
Souvent fustigé pour ses lourdeurs, l’Hexagone montre toutefois une véritable ouverture pour le développement de l’économie de partage. S’il y a quelques années les études montraient un usage de « niches » (jeunes urbains notamment), les Français sont aujourd’hui deux tiers à déclarer qu’ils y ont déjà eu recours (36 %) ou comptent en faire usage (29 %) dans les mois à venir. Seul un tiers (34 %) d’entre eux n’envisage pas encore de franchir le pas.
Les usagers ou futurs usagers sont majoritaires dans toutes les catégories d’âge même si la proportion des jeunes est supérieure aux plus âgés : 72 % chez les 18-25 ans (dont 45 % d’usagers actuels), 54 % chez les 65 ans et plus (dont 24 % d’usagers actuels), avec une baisse continue au fur et à mesure que l’âge augmente.
« Ce bouleversement de l’économie a été permis par le numérique qui facilite la mise en relation entre les acteurs économiques - professionnels ou particuliers - et leur constante évaluation. La compétitivité des prix et la qualité des services qui en résultent entraînent des taux de satisfaction élevés qui amplifient constamment son adoption. Il est d’ailleurs intéressant de noter que le recours à ces modes de consommation alternatifs est réputé faire gagner du temps pour deux tiers des Français.
Surtout, nos concitoyens rejettent majoritairement l’idée qu’il s’agirait d’un mouvement éphémère et réservé aux jeunes. Pour eux, l’économie collaborative s’adresse à l’ensemble des citoyens et va durablement s’installer. C’est un formidable défi à relever pour nos entreprises et une belle opportunité pour les générations à venir qui trouveront sans doute dans cette économie de partage les solutions à bien des problèmes de nos modes de vie actuels » déclareMuriel Barnéoud, Présidente du Collège éditeurs de Syntec Numérique.
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