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  • Date de Publication: 03/12/2015
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La première préoccupation des dirigeants d’entreprise est de voir arriver un nouveau concurrent venu de nulle part et tirant parti de la numérisation, c’est ce qu’on appelle désormais l’uberisation.

En déclarant décembre dernier au Financial Times que "Tout le monde commence à craindre de se faire Ubériser", le patron de Publicis Maurice Levy a synthétisé dans une formule choc une des idées qui est aujourd’hui une des mieux partagées du moment.

C’est en tous cas ce phénomène de l’Ubérisation qui est devenue la préoccupation dominante des dirigeants selon l’édition 2015 de l’enquête annuelle « Redéfinir les frontières : données provenant de l’étude globale C-suite », basée sur les retours de plus de 5200 CEO, CMO, CFO, CIO et autres leaders de la C-suite (directions générales et directions fonctionnelles).

Il y a encore quelques années, dans un monde déjà mondialisé mais encore relativement conventionnel, la crainte exprimée par les décideurs était de devoir affronter un concurrent ayant un produit ou service meilleur ou à un meilleur coût. Aujourd’hui, dans l’économie bousculée par la numérisation, il s’agit de lutter contre un concurrent venu de nulle part et n’appartenant pas nécessairement au secteur. C’est ce que certains appellent les barbares. Car pour intervenir sur un marché, il suffit parfois d’une simple app mobile, d’une utilisation d’un parc existant et souvent d’une application limite des réglementations ou des législations en vigueur.

Conduite par l’Institut for Business Value d’IBM, cette étude révèle que les chefs d’entreprise attendent que la convergence de l’industrie soit la première force qui impactera leur marché dans les 3 à 5 ans à venir. Les entreprises les plus performantes donneront quant à elles la priorité aux capacités cognitives.

Les dirigeants des entreprises les plus performantes sont à 24% plus enclins à se tourner vers l’informatique cognitive. Cette étude IBM recommande aux entreprises d’utiliser l’analyse prédictive et cognitive, afin de les aider à anticiper avec le plus de fiabilité possible les événements futurs, et ainsi prendre de l’avance sur leurs concurrents non visibles. Cette idée de convergence est en tête des préoccupations devant le télétravail et le cyberpiratage.

On se souvient de la notion de convergence qui rapprochait les secteurs télécoms et informatiques. C’est ce qui avait par exemple poussé AT&T à racheter NCR ou IBM à procéder à l’acquisition de Rolm pour les revendre quelques années plus tard. Mais aujourd’hui, cette idée de convergence est totalement généralisée et concerne tous les secteurs. C’est la combinaison de l’électronique grand public et santé pour donner naissance à ce que l’on appelle aujourd’hui les wearables comme Fitbit ou encore le géant de l’agrochimie Monsanto qui entend devenir fournisseur de services pour les agriculteurs (Monsanto : plein cap sur le big data). Dans ces conditions, il n’est donc pas surprenant que les technologies soient considérées comme le principal facteur de changement – pour la quatrième année consécutive – devant les évolutions du marché et les conditions réglementaires.

Dans les évolutions que pressentent les dirigeants

  • la relation avec les clients a déjà changé mais elle sera largement impactée par l’utilisation des technologies numériques, notamment avec un engagement de plus en plus personnalisé.
  • l’innovation sera un facteur majeur de compétitivité. Et cette innovation viendra de plus en plus de l’extérieur d’après les décideurs interrogés.
  • l’avènement des technologies numériques remet peu à peu en cause l’organisation même des entreprises, la manière de travailler et la prise de décision qui devient de plus à plus décentralisée.

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  • Date de Publication: 30/10/2015
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Le DRH d’Orange, Bruno Mettling, a remis mardi 15 septembre son rapport « Transformation numérique et vie au travail » à Myriam El Khomri, Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.

Le rapport met en avant les effets de la transformation numérique sur le monde du travail.

6 impacts majeurs de la transformation numérique ont été identifiés :

- La diffusion massive de nouveaux outils de travail 
- L’impact sur les métiers et les compétences 
- L’impact sur l’organisation du travail 
- L’impact sur le management 
- De nouvelles formes de travail hors salariat 
- L’environnement de travail des cadres

Concernant les nouvelles formes de travail hors salariat, le rapport indique que "c’est sans doute l’une des questions les plus difficiles posée par la transformation numérique sur le travail, et son articulation avec l’entreprise traditionnelle. Dans le monde entier, la souplesse, l’adaptabilité mais aussi le business model de l’économie numérique repose sur la multiplication de l’emploi hors salariat. En France, au-delà de la symbolique du million d’auto-entrepreneurs atteint cet été 2015, on estime qu’un travailleur du numérique sur 10 exerce déjà aujourd’hui hors du champ du salariat et cela devrait continuer à augmenter. Les freelance, personnes exerçant une activité comme travailleurs indépendants, représentaient, en 2014, 18% du secteur des services aux Pays-Bas, 11% en Allemagne et 7% en France5 , en augmentation de 8,6% sur cette même année. La coexistence de ces nouvelles formes de travail et du salariat, la gestion harmonieuse de la transition de notre pays vers l’économie numérique, mais aussi une concurrence loyale supposent que soient posés de manière très claire et très ferme un certain nombre de principes essentiels à la préservation de notre modèle social."

Face à ce constat, le rapport présente 36 préconisations permettant d’accompagner la transition numérique.


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  • Date de Publication: 30/10/2015
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Une note du Conseil d'Analyse Economique (CAE) vise à mieux accompagner l’ubérisation de l’économie.

Le Conseil d’analyse économique (CAE) composé d’économistes qui conseillent le Premier ministre, a publié une note qui donne plusieurs pistes de réflexion. Dans leur rapport, Nicolas Colin, Augustin Landier, Pierre Mohnen et Anne Perrot se concentrent sur deux types de recommandations : les premières sur la réglementation et les problèmes de concurrence, les secondes sur la création d'emplois.

La transition numérique est en marche. L’apparition de nouveaux modèles d’affaires basés sur les technologies numériques modifie, souvent en profondeur, la quasi‐totalité des secteurs, aussi bien les médias que l’automobile ou encore le tourisme, l’agriculture et la santé. Ainsi, il serait vain de chercher à définir un « secteur numérique » puisque c’est l’économie dans son ensemble qui devient numérique.

Dans cette nouvelle Note du CAE, les quatre auteurs Nicolas Colin, Augustin Landier, Pierre Mohnen et Anne Perrot proposent de caractériser cette économie numérique et formulent ensuite une série de recommandations pour répondre à deux défis majeurs : innover en matière de réglementation et de politique de concurrence, et favoriser la création d’emplois.

Recommandation 1 : Eviter de créer un "secteur du numérique" quels qu’en soient les contours, auquel s’appliqueraient des régimes particuliers.
Recommandation 2 : Instaurer un droit à l’expérimentation pour les entreprises innovantes, assorti d’une obligation de livrer les données nécessaires à leur évaluation.
Recommandation 3 : Développer la portabilité des données dans tous les secteurs et concevoir des mécanismes d’authentification pour les individus qui le souhaitent.
Recommandation 4 : Donner aux autorités de concurrence les moyens humains et techniques nécessaires pour mener les investigations pertinentes dans l’économie numérique.
Recommandation 5 : Généraliser et pérenniser le régime d’auto-entrepreneur en échange d’une moindre distorsion fiscale. Faciliter le passage à d’autres formes juridiques d’activité.
Recommandation 6 : Sur le modèle de l’épargne salariale, créer un dispositif d’épargne micro-entrepreneurial.

Cette note a été présentée à la directrice de cabinet du Premier ministre le 6 octobre 2015.


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  • Date de Publication: 02/10/2015
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On parle de plus en plus d'"uberisation" de l'économie, avec des métiers exercés en dehors des filières traditionnelles par des particuliers sous statut d'indépendants (RSI) ou d'auto entrepreneurs (par exemple, les taxis avec des particuliers ou l'hôtellerie avec la location de son propre logement). A l'occasion d'un sondage Réalisé par Opinion Way pour Tilder et LCI, la question suivante était posée : "selon vous, est-ce une menace très importante, plutôt importante, plutôt pas importante ou pas importante du tout concernant… ?"

•             Votre métier ou l'un de ceux que vous avez exercés qui pourrait être "uberisé" :

o             Sous total "menace très importante" : 34 %

o             Sous total "menace pas importante" : 65 %

o             NSP : 1 %

•             Le statut de salarié qui serait concurrencé par des emplois exercés sous le statut d'indépendant ou d'auto entrepreneur :

o             Sous total "menace très importante" : 50 %

o             Sous total "menace pas importante" : 49 %

o             NSP : 1 %

65% des Français interrogés considèrent comme une menace peu importante l’uberisation de leur métier, quand ils sont 49% à penser que le statut de salarié pourrait être menacé par la concurrence des statuts d’indépendants ou d’auto entrepreneurs…

La transformation du travail en France grâce aux applications numériques est au coeur de la question. On retiendra que :

  • le recours au terme « ubérisation » est encore rare : manifestement, ce terme, pourtant très utilisé par les commentateurs au moment des grèves et manifestations de taxi il y a quelques mois, ne peut manifestement pas encore revendiquer le statut d’antonomase (un nom propre devenant un nom commun par un usage répété) dans la langue française ! Les Français, en considérant que cette transformation du travail ne représente pas une menace pour leur propre métier, l’interprètent donc plutôt comme un phénomène de niche qui ne touche pas leur secteur et demeure cantonné aux taxis et aux transports en commun. 
  • lorsque la question est posée de manière générale et macroéconomique, les Français sont plus partagés et considèrent que le statut de salarié peut être menacé par le recours de plus en plus important aux statuts d’auto entrepreneur ou d’indépendant.
  • les Français commencent à percevoir que le recours aux outils numériques peut avoir un impact sur l’emploi salarié, ou bien que la structure du salariat en France pourrait être remise en cause par les nouvelles pratiques du travail telles qu’elles sont exercées dans les entreprises du numérique.

Finalement, ce résultat tout en paradoxe, montre que la perception des Français de la transformation du travail par le monde numérique est encore imprécise. Pour autant, ce sujet a fait l’objet d’un rapport remis cette semaine à la ministre du Travail, Myriam El Khomri. Le Premier ministre a par ailleurs promis que ces questions seraient inscrites à l’ordre du jour de la prochaine Conférence sociale et que certaines mesures, prenant en compte la transformation du travail par le numérique, seraient introduites dans le futur projet de loi sur le Droit du travail.


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  • Date de Publication: 24/09/2015
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« Le numérique déroutant » est le résultat d’une mission confiée par Nicolas Dufourcq à Olivier Sichel, PDG du groupe LeGuide, membre du Comité national d’orientation de Bpifrance, avec le concours d’un comité de pilotage rassemblant des experts du sujet et de l’équipe Bpifrance Le Lab.

« Le numérique déroutant » n’a pas d’autre objectif que de susciter une première prise de conscience forte de la part des acteurs économiques et, notamment des chefs d’entreprise de PME, sur les aspects disruptifs du numérique.

Ils peuvent déboucher pour certains sur l’envie de creuser des aspects du sujet, voire pour d’autres de suivre des premières pistes de préconisations opérationnelles pour faire face aux enjeux. Le format de cette réflexion pourrait être qualifié de « wake up call ». Il est volontairement court, illustré par des exemples, et ne recherche en aucun cas une forme d’exhaustivité. Il s’agit d’une sorte de « mosaïque de tendances ».

Par ce type d’étude, Bpifrance Le Lab cherche à révéler un monde économique qui évolue à très grande vitesse, peuplé de nouveaux acteurs qui « changent les modèles », et de chefs d’entreprise qui pensent différemment et en retirent un avantage comparatif certain.


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Freethinking a réalisé pour ZenithOptimedia une étude qualicollaborative qui a rassemblé plus de 158 Français des classes moyennes sur sa plateforme. Cinq enseignements majeurs tirés de cette plongée au cœur de leur nouvelle vision de la consommation sont exposés par leurs deux auteurs, Véronique Langlois et Xavier Charpentier. Synthèse en 4 axes : le temps, la consommation, l'économie et le mental

Le collaboratif, c’est partout, tout le temps, pour tous.

Tous les domaines de la consommation ou presque sont spontanément cités : le collaboratif est au cœur de ce nouveau paradigme d’abord parce que rien ne semble pouvoir échapper à son expansionnisme. Partout, il propose des solutions nouvelles, un état d’esprit inédit, des opportunités de faire mieux et plus, le plus souvent avec moins. Il s’adresse à tous, sans distinction d’âge ou de revenu, aux yeux de ces classes moyennes qui se pensent comme le cœur du réacteur de la société française. Il est totalement mainstream.

Des solutions online, bien sûr. Elles émergent immédiatement dans la conversation, comme des évidences déjà totalement ancrées dans la vie de tous les jours, tous les acteurs numériques qui révolutionnent « en douceur » à leurs yeux – c’est-à-dire en leur demandant un minimum d’adaptation dans leurs contraintes quotidiennes. Dans les transports avec le covoiturage (Blablacar bien sûr, Sharette), mais aussi la vente de biens (LeBonCoin, ebay, encore et toujours…), la consommation de loisirs (incontournable AirBnB qui prend la place de Tripadvisor, par rapport à il y a deux ans), le bricolage et la maison… Le collaboratif, c’est donc d’abord beaucoup d’acteurs qui n’étaient simplement pas là il y a peu et qui prennent maintenant presque toute la place, dans certains secteurs, dans un processus de destruction créatrice perçu par les participants.

“Je trouve l’intervention de Darwin tout à fait juste. L’internet a surtout permis de rendre plus visible et plus facile l’économie collaborative. Bien sûr cela va engendrer au début un peu d’ombre à l’économie traditionnelle mais cela va les pousser à innover, évoluer, s’adapter.”

Mais, le collaboratif, c’est aussi des initiatives plus engagées qui ne viennent pas du numérique. Comme les jardins partagés, les Amaps, toutes les formes de commerce de proximité ou de voisinage qui redistribuent les cartes et dont on perçoit qu’elles sont extrêmement aspirationnelles parce qu’elles permettent de « tenter autre chose ».

Le collaboratif, c’est un outil intelligemment complémentaire de la consommation telle qu’on l’a toujours connue… Pour l’instant.

Il est clair pour ces Français que l’économie collaborative n’a pas vocation à remplacer les circuits traditionnels dans tous les secteurs. Ils ont bien conscience que des services comme Uber ont cette ambition, mais pour l’instant c’est Blablacar ou Leboncoin qui sont les références : l’économie collaborative complète avant tout les circuits traditionnels, en tant qu’économie alternative permettant de dépenser moins tout en consommant mieux.

« Le principal changement dans mon mode de consommation c’est que j’essaie d’être locavore au maximum, d’acheter directement aux producteurs notamment les viandes fruits et légumes (ou via les AMAP). Mais je continue de fréquenter les grandes surfaces pour les autres produits. »

“Elle s’affirmera, occupera une place plus importante mais on ne peut pas éclipser l’économie traditionnelle d’un claquement de doigt. On en parle beaucoup car on est en période de crise. Je ne suis pas certain qu’en des temps meilleurs, on en parlerait autant.”

Pour certains, cette économie alternative apparaît aussi comme un relais de croissance dans une société en crise économique… Mais de façon en réalité très ambigüe, puisque le discours qu’ils portent la positionne davantage, en fait, comme un relais de non-croissance.

Comment pourrait-elle en effet réellement redynamiser l’économie, relancer la machine en faisant en quelque sorte « grossir le gateau », puisque dans leur esprit le gateau ne grossira plus jamais ?

“ L’économie collaborative a toujours existé sauf qu’on en parle de plus en plus et que c’est plus reconnu qu’avant. Je pense que ce n’est pas un frein à la reprise économique. Elle permet aux classes moyennes et aux bas salaires (comme moi) de mieux s’en sortir.”

Le collaboratif, c’est un outil économique.

C’est que consommer collaboratif, c’est évidemment d’abord économiser de l’argent. C’est pouvoir en garder pour l’allouer vers des postes de consommation plus urgents, plus importants. C’est pouvoir en conserver pour encore mieux s’adapter à la société du moins, celle où l’éthique de la prudence dicte de préparer l’avenir en constituant du stock – de capital, d’avenir pour ses enfants - à défaut de voir son revenu augmenter. C’est être en mesure de dégager des marges ou de réduire des coûts dans une économie où la croissance est inexistante. C’est, à défaut d’avoir accès à du « mieux-être » à travers la consommation, pouvoir « gérer mieux ».

« Blablacar me rend souvent service en tant que conducteur ou usager. Cela permet de ne pas voyager seul mais aussi de faire des économies sur le trajet. C’est une pratique qui je pense va se développer de plus en plus. Autant pour nos économies que pour le bien de la planète. »

C’est en ce sens, en tant qu’outil d’économie puissant et simple d’utilisation, que la complémentarité affichée de l’économie collaborative apparaît à l’analyse comme en partie au moins illusoire : alors même que la majorité des participants prétend encore ne l’utiliser qu’occasionnellement, ou pour des achats bien précis, certains n’hésitent plus, de façon très naturelle, à expliquer qu’ils sont vraiment passés à autre chose. Comme si le sens de l’Histoire était clair, au fond, même si la vitesse à laquelle chacun se décide à se placer dans le courant pouvait encore varier. Pour certains, dans une société de l’ajustement permanent, le collaboratif économique est déjà mainstream et a vocation, même si tous ne le voient pas encore, à devenir hégémonique.

« Au début, c’était seulement pour des raisons économiques. Les prix y étaient plus attractifs qu’ailleurs. Donc j’étais seulement consommatrice. Maintenant je me rends compte que c’est aussi plus social, plus écologique d’utiliser ces moyens. Je suis donc maintenant collaboratrice.”

Le collaboratif réduit le coût mental des ajustements... Et rend ce nouveau modèle du moins durable.

C’est qu’en plus de permettre de faire des économies, de mieux allouer ses ressources, de dégager une épargne, le collaboratif tel qu’il est vécu, perçu, raconté, est un formidable moyen de s’économiser soi-même. Economiser son stress ; économiser sa frustration. Et, ce faisant, parvenir à s’installer dans le moins de façon durable, en le rendant en quelque sorte soutenable, au sens premier de supportable dans une optique de long terme, structurelle, et pas simplement conjoncturelle. Si ce n’est souhaitable…

En effet : le collaboratif, c’est pour ces Français moyens qui souffrent au jour le jour et depuis longtemps la redécouverte de vieilles valeurs, de vieilles pratiques qui permettent de redonner du sens au moins.

Valeurs ancestrales mais canaux ultra-modernes : c’est tout un réseau social oublié qui est recréé à travers cette économie collaborative. Renouer avec une sociabilité oubliée (fantasmée ?) du quartier, du village de leurs parents, c’est mieux assumer la rétention et la Culture de la Déflation. Avec le web collaboratif mais aussi des démarches comme les Amaps, l’ajustement à l’économie du moins peut se faire en confiance, en redécouvrant ses pairs autant que des plaisirs oubliés. En diminuant la charge mentale, en transformant - au moins en partie - l’effort en activité gratifiante, créatrice de sens.

« Je privilégie le contact humain car je pense qu’il y a matière à prendre des autres, c’est pourquoi, j’utilise assez souvent airbnb pour mes vacances: le fait de se retrouver chez des gens qu’on ne connait pas est une réelle richesse humaine, intellectuelle et culturelle. Le fait de se retrouver le matin avec ses hôtes devant un petit déjeuner fait maison permet de vivre un réel moment de convivialité et de partage. »

C’est faire du neuf avec du vieux, s’enrichir humainement même si on s’appauvrit financièrement. C’est réduire le coût psychologique et symbolique de l’ajustement – faire avec moins, se refuser des choses, devoir prendre plus de temps pour trouver le « bon plan »… - en obtenant ou en se fabriquant une rémunération immatérielle. C’est faire que les efforts, réels, qui sont accomplis, tendent à produire un plus humain, émotionnel, philosophique, et pas seulement du moins.

« Je fais du co-voiturage pour aller travailler. Cela fait faire des économies et permet de créer du lien social. »


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  • Date de Publication: 14/09/2015
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Le spectaculaire succès d’Uber en France ne reflète pas seulement l’efficacité d’un modèle économique. Il traduit également ─ et peut-être avant tout ─ les évolutions qui sont à l’oeuvre depuis plusieurs décennies dans l’Hexagone. En vérité, Uber est un formidable miroir des tendances qui traversent la société française. L’Observatoire des Français de Sociovision a identifié cinq de ces tendances. Celles-ci sont essentielles pour comprendre la réussite d’Uber autant que pour appréhender le nouveau visage de la France. Dans ce contexte, il apparaît que ce qu’on appelle « ubérisation », loin d’être une mode, constitue au contraire une authentique lame de fond.

LES 5 TENDANCES IDENTIFIÉES ET MESURÉES PAR SOCIOVISION

1. Les Français sont de plus en plus impatients
2. Ils hésitent de moins en moins à s’affranchir de certaines règles
3. Ils sont simultanément en demande de considération et de transparence
4. Ils plébiscitent les circuits courts
5. Le modèle du « free lance » commence à entrer dans les moeurs


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Un nombre croissant de personnes, tous statuts et niveaux de qualification confondus, optent pour le micro-entrepreneuriat. Trois évolutions expliquent ce phénomène (qui dépasse le cadre hexagonal) : le contexte économique dégradé, dans lequel il est parfois plus simple de créer son emploi que de le trouver, le développement des places de marché digitales facilitant un large accès au marché et la flexibilité introduite par le statut d’auto-entrepreneur.

Le développement du « jobbing » suscite autant d’inquiétudes que d’attentes fortes : manifestation d’une précarisation de nos sociétés ou avènement d’une économie collaborative ? Parce qu’elle touche non plus seulement nos modes de consommation mais notre relation à l’emploi, l’économie collaborative est, depuis peu, critiquée.

L’étude publiée par l’Institut de l’entreprise et signée par David Ménascé s’attache, en adoptant le point de vue des micro-entrepreneurs, à décrypter ce phénomène et à en révéler les ressorts. Elle fait émerger les bonnes pratiques et pistes de réflexion pour que l’économie collaborative, et plus particulièrement les plateformes digitales d’intermédiation de services, puissent constituer une conquête sociale pour ceux qui cherchent de l’activité professionnelle.


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Animé par la Fédération Nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), cet observatoire a pour but d'analyser l'ubérisation, d'apporter un constat précis et de proposer des pistes de réflexion autour de la réforme du code du travail, du dialogue social, de l'évolution du Droit, de la protection des travailleurs affiliés aux plateformes...

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