Notre communiqué de Presse de lancement
Grégoire LECLERCQ, dirigeant d’entreprise et président de la Fédération des Auto-Entrepreneurs et Denis JACQUET, entrepreneur et président de Parrainer la Croissance, cofondateurs, lancent l’Observatoire de l’Ubérisation en France. Il en appelle aux acteurs économiques, juridiques, politiques et sociaux pour accompagner cette nouvelle transition économique. Explications.
L’Observatoire de l’Ubérisation vient d’arriver sur la toile (www.uberisation.org) et sera animé par un comité de pilotage constitués d’acteurs concernés par ce phénomène sociétal qui s’annonce comme « le tournant du siècle » selon les analystes.
« Son but : faire des propositions pour mieux relever les enjeux de demain, en matière sociale, fiscale, juridique et économique. Il s’agit d’observer, analyser et proposer. Sinon le pays subira avec violence ce qu’il pourrait anticiper intelligemment » expliquent Grégoire LECLERCQ et Denis JACQUET.
En effet, l’ubérisation est une vraie lame de fond : les hôtels, les taxis, les librairies, les avocats, les banques, les restaurateurs l’intègrent, modifiant leurs relations avec le consommateur. D’autres secteurs devraient être ubérisés dans les mois à venir, soit par « sur-traitance » (modèle de Booking), soit par « sous-traitance » (modèle d’Uber).
Pourquoi un observatoire ?
- Le digital pour tous : L'innovation numérique et les nouvelles technologies sont désormais maîtrisées par de nombreuses entreprises. Les start-up spécialisées dans le développement informatique sont très nombreuses, très dynamiques et surtout très compétitives. En parallèle, l'accès au Web par les consommateurs finaux est totalement généralisé, à l’exception de quelques zones blanches à résorber. Les objets connectés donnent par ailleurs un accès simple, facile et démocratisé aux applications Web pensées pour le plus grand nombre.
- La recherche d’une meilleure expérience : Le consommateur recherche un service plus rapide, plus ergonomique, plus économique. L’obtenir de manière hyper réactive s’apparente au "must have" et pèse énormément dans le choix de tel ou tel prestataire. De plus, le "taux d'effort" (difficulté du client à contacter son fournisseur) et la recommandation des autres clients jouent désormais autant que le service en tant que tel. Dans ce contexte, les start-up innovantes ont des atouts à faire valoir car plus agiles.
- L’indépendance : Les Français recherchent aujourd'hui l'indépendance, la liberté de travailler et l’échange de services. La poly-activité, le travail "par missions", la prestation temporaire ont le vent en poupe : de nombreux pans de l’économie l’expérimentent : nouvelles technologies, secrétariat, conseils techniques et de gestion, monde du spectacle, journalisme, taxis, télévente, services de maintenance et de ménage… Le régime de l'auto-entrepreneur en est l’illustration : il apporte un cadre juridique à ceux qui cherchent un "revenu" plus qu'un salaire. Aussi, l'émergence des plateformes collaboratives vient conforter la mise en relation entre offreurs et demandeurs de services.
Assises en perspective
Des Assises sont prévues au printemps 2016. L'idée est de rassembler économistes, décideurs, entrepreneurs, grandes entreprises, politiques, syndicaux pour les faire débattre de la révolution numérique, sociale et économique que notre pays est en train de vivre.
Les grands thèmes qui seront abordés :
- Le financement du système social : réinventer notre modèle social en tenant compte de l'évolution des cotisations.
- La refonte du dialogue social : reconstruire les bases d'un dialogue social avec ces nouveaux intermédiaires.
- L’aménagement des règles fiscales : revoir le fonctionnement des règles fiscales pour les adapter à ces nouvelles activités.
- La réforme du code du travail : revoir notre droit du travail en élargissant les possibilités de collaboration sans risque de requalification.
- L’évolution des modèles économiques : aider les entreprises et les branches à réfléchir à la transition depuis les modèles passés vers des systèmes plus collaboratifs.