Le CJD organise une plénière Disruptive, Simple, Claire et Drôle le 27 février 18H30 Crédit Mutuel, 10 rue de Rieux à Nantes rdv à l’espace FEYDEAU.
Au menu : UBERISATION (nf), transformation et déstabilisation d'un secteur avec un nouveau modèle économique tirant parti des technologies et des indépendants
Les « Ubérisateurs » suscitent de multiples réactions dans l’opinion depuis des mois. Celles des premiers concernés d’abord : les taxis avec Uber, les libraires avec Amazon et les hôtels avec AirBnB. Chaque jour, de nouveaux acteurs émergent dans les domaines de l’éducation, du droit, des transports, de la santé, du BTP, des services … Demain, l’Etat lui-même pourrait peut-être se voir ubérisé...
Les questions qui se posent sont nombreuses pour que l’ubérisation ne soit plus subie, mais réfléchie, décidée, inclusive, pour tous.
Quelle société voulons-nous, entre data et transhumanisme ?
Quel impact du numérique sur les pouvoirs traditionnels ?
Quel droit du travail, équilibres sociaux, démocratie sociale ?
Quelle formation et éducation pour accompagner le changement ?
Quel financement pour permettre l’essor de modèles économiques alternatifs et Européens ?
Tentons d'y répondre en décryptant les clés et en proposant des pistes d'amélioration !
Grégoire Leclercq, Ingénieur en Informatique, Ecole Spéciale Militaire de Saint Cyr, Master en Droit Pénal, MBA HEC Paris
DRC du groupe EBP informatique et président de la Fédération des Auto-Entrepreneurs, co-auteur du livre "L'auto-entrepreneur pour les Nuls", il se passionne et se mobilise depuis 2009 pour les nouvelles formes d’activités professionnelles. Avec 80 000 adhérents, la « FEDae » est devenue incontournable dans les débats sur le travail indépendant porté notamment par le développement des fameuses « plateformes ». C’est donc très naturellement qu'il s’est intéressé à la question de l’Uberisation et à ses retentissements dans nos modèles économiques, sociaux et fiscaux. Cofondateur en 2015 de l'Observatoire de l'Ubérisation avec Denis Jacquet, ils signent ensemble un ouvrage sur le sujet publié en octobre dernier chez Dunod « L’Uberisation : un ennemi qui vous veut du bien », ouvrage nominé au Prix Turgot 2017.
Le Comité de liaison des institutions ordinales (CLIO) est une association qui réunit les 16 institutions professionnelles règlementées instituées en ordre.
Créé en 1981, le CLIO réunit, par l’intermédiaire de leurs instances représentatives, les 16 institutions françaises auxquelles sont obligatoirement inscrits les membres des professions réglementées qui ont reçu de la loi la mission d’en réguler l’exercice.
Il est organisé en trois collèges représentant chacun les trois grandes familles des professions réglementées : les professions techniques et du cadre de vie, les professions juridiques et judiciaires et celles de santé.
Il a pour missions
la défense et la promotion du rôle des institutions ordinales, l’échange mutuel d’informations, et leur concertation sur les questions présentant un intérêt commun pour tout ou partie d’entre elles;
la conduite d’études, l’organisation de colloques et l’émission d’avis ou de propositions sur les questions d’intérêt commun.
Le CLIO organise son colloque annuel intitulé : "LES PROFESSIONS RÉGLEMENTÉES : INDÉPENDANCE, CONCURRENCE, CONFIANCE"
La question posée est celle ci : "l’indépendance du professionnel est-elle garante de la qualité du service rendu ?"
Maison du Barreau, 2 rue de Harlay, 75001 Paris
Retrouvez Grégoire Leclercq à la table ronde "Les mutations du XXIème siècle affectent-elles l’indépendance professionnelle et la relation avec l’usager ?"
Le salariat, l’exercice en groupe (notamment l’exercice en société de capitaux), les réseaux professionnels, le cumul d’activité, l’interprofessionnalité (interdisciplinarité), les tiers payeurs, les liens d’intérêts (notamment avec l’amont, fournisseur de services ou de produits) constituent-ils des menaces à l’indépendance du professionnel ?
Quels défis l’essor du numérique pose-t-il à l’exercice des professionnels ?
Les professionnels indépendants adaptent-ils leurs métiers à l’ubérisation de l’économie ?
Le donneur d’ordre lui-même peut-il menacer l’indépendance du professionnel ?
Avec les interventions de
Grégoire LECLERCQ, Président de l’Observatoire de l’Ubérisation
Jean-Hervé LORENZI, Président du Cercle des économistes
Jacques MEZARD, Sénateur du Cantal, membre de la Commission des lois
Thierry PEAN, Chef du Bureau des professions libérales et de l'attractivité des métiers, Direction générale des entreprises (DGE)
Robin RIVATON, Directeur général de Paris Région Entreprises
François Hurel est président de l'UAE et publie cette tribune : "Ne réduisons pas le débat sur les indépendants à l’ubérisation". A retrouver sur le site de l'UAE
Les nouvelles formes de travail induites par le développement des plates-formes numériques changent notre modèle. Elles ne sont pas les seules à le faire. Face à la flexibilité subie ou recherchée, il faut pouvoir opposer une sécurité pour tous les indépendants.
Accorder un revenu de base à tous les Français, permettre aux jeunes de démarrer avec un patrimoine universel en leur octroyant un prêt, créer un statut général du travailleur indépendant adossé à une protection sociale... Les réflexions autour de nouvelles protections seront au coeur du débat présidentiel qui s'ouvre. On peut y voir le signe d'un marché du travail à bout de souffle, mais aussi celui d'une prise de conscience de la nécessité de faire évoluer notre modèle social désormais inadapté aux nouvelles formes de travail. Car l'avènement de l'économie numérique, un chômage latent, mais aussi une certaine aspiration à l'indépendance et à la liberté ont profondément transformé le travail, et surtout le regard porté par nos concitoyens sur le travail. La pluriactivité est devenue si fréquente qu'elle en est presque devenue une règle. L'essor du travail indépendant, porté par l'émergence des plates-formes numériques et le développement du travail en mode projet, ne se dément pas. Et même le salariat n'apparaît plus aussi protecteur quand le licenciement économique est facilité. Face à cette flexibilité subie ou recherchée, il faut pouvoir opposer une sécurité pour toutes les facettes que revêt désormais l'activité, en proposant à l'ensemble des actifs une protection sociale équivalente incluse dans un véritable « droit de l'activité ».
Cette réflexion doit s'engager sur des fondements partagés et intangibles. Tout d'abord, l'universalité d'une nouvelle protection pour les travailleurs indépendants. Car, s'il est vrai que, du chauffeur Uber au designer free-lance, en passant par l'entrepreneur souhaitant tester son activité, les profils des 13 millions de travailleurs indépendants (étude McKinsey) illustrent la grande diversité des situations, le droit doit prendre en compte cette tendance de fond dans son ensemble et ne surtout pas se morceler en fonction des caractéristiques des uns ou des autres. C'est pourquoi l'instauration d'une responsabilité sociale des plates-formes collaboratives, celles fixant un prix, par la loi travail apparaît peu pertinente. Pourquoi améliorer la protection sociale des seuls travailleurs indépendants utilisant ces plates-formes en leur octroyant des droits supplémentaires et exclure tous les autres, créant ainsi un régime à deux vitesses ? Ce serait la pire des recettes ! Les travailleurs indépendants, qui se définissent et se distinguent des salariés par le risque économique qu'ils supportent, doivent être appréhendés de la même manière en dépit de leur formidable diversité. Ils sont une chance pour notre pays, donnons-leur justement toutes les chances !
Second fondement qui devra guider la réforme des protections sociales, l'équité. Il nous faut en effet voir plus loin et sortir de la discrimination entre salariés et travailleurs indépendants sur laquelle repose notre modèle de protection sociale en enclenchant une véritable convergence des protections. Cela passe d'abord par la mise en place d'amortisseurs sociaux ouverts aux indépendants, et notamment d'une allocation perte subite d'activité qui serait financée conjointement avec les donneurs d'ordre. Le système de retraite doit également être rendu plus équitable, car il n'est pas acceptable que les travailleurs indépendants continuent de bénéficier d'une validation trimestrielle bien inférieure pour un même niveau de revenu qu'un salarié. Enfin, si le volet assurance-maladie, sujet de clivage politique majeur, est actuellement le moins inégalitaire, des divergences subsistent. Comment justifier qu'un travailleur indépendant ne puisse bénéficier d'indemnités journalières en cas d'arrêt maladie ou de congé maternité ou paternité ?
Protéger l'ensemble des travailleurs indépendants, depuis les plus fragiles qui ont créé leur activité mais dont les revenus ne leur permettent pas d'accéder à un minimum de droits sociaux jusqu'aux professionnels libéraux les plus aisés, résoudrait de fait la question de la requalification, mise en lumière par l'affaire Uber-Urssaf, qui trouverait ainsi un dénouement positif pour l'ensemble des parties. Donner à tous les travailleurs des protections équitables serait aussi un fantastique appel d'air pour l'activité. J'appelle les personnalités politiques qui cherchent à imaginer une couverture universelle du risque à s'intéresser d'urgence et en priorité à ces actifs non salariés qui sont la force vive de notre économie et recèlent des gisements considérables de développement pour notre pays.
Denis Jacquet, pouvez-vous apporter plus de précisions sur le terme d’ubérisation ?
L’expression a été utilisée pour la première fois par Maurice Lévy, le PDG de Publicis. Pour moi, il exprime le bouleversement que la vulgarisation des technologies et l’accélération de leur utilisation créent dans notre société.
Elles touchent potentiellement l’homme, avec le post-humanisme ; le travail, avec la robotisation ; notre autonomie et autodétermination, avec l’intelligence artificielle ; ou encore le modèle capitaliste, basé sur un équilibre toujours renégocié entre capital et travail, qui saute avec l’arrivée des indépendants, ceux-là même qui forment la base du modèle de l’ubérisation.
Le tout est financé par des fonds qui cherchent à monter des monopoles, qui échappent à toute concurrence en contournant les modèles existants.
Pourquoi le modèle de l’économie collaborative est-il remis en cause aujourd’hui?
D’après moi, c’est d’abord la faute des politiques. Ils sont aveuglés par la toute puissance américaine et veulent “se payer les Ricains”. Or, ils ne réalisent pas qu’en égratignant des géants qui se remettront facilement des lourdes pénalités, ils vont tuer nos petits acteurs français, qui n’ont pas les reins assez solides pour y survivre.
Alors, en France, on interdit (UberPop, Heetch), on taxe (YouTube, Airbnb) et on soumet au RSI (la location de voiture entre particuliers, par exemple). Au lieu d’observer, réguler et adapter, on tue, sans réfléchir, une économie qui mérite de se développer car elle crée de la valeur et des emplois pour les basses qualifications et progressivement pour les moyennes qualifications.
C’est donc politique et dogmatique. Et aucun candidat à la présidentielle n’en parle, c’est dommage.
Le collaboratif n’est-il pas une nouvelle mode vendue par le capitalisme ?
Il n’y a pas ou peu d’économie vraiment collaborative au sens pur du terme, entre particuliers, en circuit court, non capitalisée. Cela ne représente rien en poids économique. Il n’y a pas de mal à ce que le collaboratif soit assis sur un modèle libéral.
En revanche, c’est problématique qu’il soit forgé sur un modèle encore plus capitaliste que l’ancien, qui ne fonctionne déjà plus. Le capitalisme permet la pérennité, il ne faut pas en avoir peur. Il faut plutôt redouter que le petit nombre d’investisseurs mondiaux qui possède ces plateformes s’enrichissent encore sans partager la valeur avec ceux qui la font et accroissent toujours les inégalités.
Ce n’est pas la machine le problème, mais ceux qui s’en servent. Il faut donc chercher comment, par quel mécanisme, nous pourrions assurer le partage de la valeur créée.
Comment cadrer le développement du modèle économique collaboratif ? Quels moyens mettre en place ?
Je pense qu’il ne faut pas légiférer mais réguler et adapter en permanence. On ne peut pas graver dans le marbre une économie virtuelle qui échappe au physique. Exemple: rendre les livreurs ou chauffeurs VTC actionnaires des plateformes implique de faire comprendre le double intérêt de cette initiative. Si la boîte a du succès, les indépendants toucheront, grâce à leur travail, l’équivalent de plusieurs années de revenus. Donc tout le monde est content et l’ascenseur social, pour les plus faibles, se remet en route. Et cela, grâce à un capitalisme populaire, qui achète du capital par son travail.
Autre exemple: la question des protections de santé, de retraite, d’une assurance chômage. Ceux qui les mettront en place rafleront la mise. Comment ? En attirant les indépendants avec de meilleures conditions sociales.
Le numérique: un outil d’ouverture ou d’individualisme ?
Difficile à dire. Le numérique donne un support à des révolutions, un rempart à des injustices, la capacité de se mobiliser pour les autres de façon plus large et surtout plus transparente. Mais en même temps, on est sans cesse tenté de sacrifier cela à l’égoïsme et l’immédiateté. L’ubérisation peut devenir notre plus beau rêve ou notre pire cauchemar.
L'Ordre des Experts-Comptables Paris publie une analyse sur le modèle des plateformes de mise en relation entre experts-comptables et leurs clients.
Ce guide s’adresse aux experts-comptables référencés, qui demeurent soumis à leur déontologie (page 4) ainsi qu’aux opérateurs de plateformes en ligne assurant la mise en relation d’experts-comptables avec des clients (page 7).
La commission déontologie et études techniques du Conseil régional de l’Ordre de Paris IDF a été saisie à de nombreuses reprises s’agissant de plateformes en ligne qui ne respectaient pas les règles fondamentales de déontologie et référençaient des officines illégales.
Le constat est le suivant :
il existe, d’une part, une confusion sur la qualité des opérateurs de plateforme étant susceptible de constituer un délit d’exercice illégal
il existe d’autre part, une violation récurrente de règles déontologiques fondamentales.
Face à ce constat, le Conseil régional a souhaité encadrer les pratiques des opérateurs de plateforme référençant des experts-comptables. Par ailleurs, la loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 pour une République numérique oblige les opérateurs de plateforme (dépassant un seuil de nombre de connexions qui sera fixé par décret) à élaborer et diffuser aux consommateurs des bonnes pratiques visant à renforcer des obligations de clarté, de transparence et de loyauté mentionnées à l’article 111-7 du code de la consommation.
Parmi les règles retenues :
conserver son indépendance quand on est expert-comptable
rester vigilant sur les termes de sa communication
rester soumis au secret professionnel et au devoir de discrétion
Rester neutre dans le cadre de la mise en relation et des relations experts-comptables/clients
Participer à la lutte contre l’exercice illégal
Appliquer la réglementation sur le traitement des données personnelles
Avec: Denis Jacquet et Grégoire Leclercq, auteurs de "Ubérisation, un ennemi qui vous veut du bien ?", aux éditions Dunod. - La librairie de l'Éco, du vendredi 25 novembre 2016, présenté par Emmanuel Lechypre, sur BFM Business.
Deux ans après la déclaration de Maurice Levy, le patron de Publicis, qui utilisait pour la première fois l'expression d'«ubérisation de l'économie» qui remet en cause le positionnement des entreprises leader sur leur secteur, où en est-on réellement Selon une étude de la banque d'affaire Clipperton, d'autres secteurs vont être touchés par l'ubérisation comme la santé. Mais ce ne sera pas le raz-de-marée observé dans les transports.
Inquiétude
L'ubérisation de l'économie va-t-elle tout emporter sur son passage ? Le mot déchaîne en tout cas les passions des économistes et cristallise les peurs, sur l'emploi par exemple. Confrontés à la digitalisation de leurs activités, près de la moitié des dirigeants s'inquiètent de la possible obsolescence de leur entreprise dans un délai de 5 ans à peine. Une étude, réalisée par la banque d'affaires Clipperton Finance, nuance toutefois la situation. Cette étude a été conçue à partir d'une série d'entretiens réalisés au cours des six derniers mois avec les acteurs du secteur, sur leurs manières de travailler, leurs modèles économiques, leur stratégie…
Qu'est-ce qui distingue l'évolution progressive d'un secteur, amené à intégrer le digital à son coeur de métier de l'«ubérisation»? C'est à cette question qu'a souhaité répondre la banque d'affaires Clipperton avec son rapport «The 'Uber-Economy': how marketplaces empowering casual workers disrupt incumbents».
Parmi les principales caractéristiques de ce que les auteurs appellent l'«Uber-economy», on retrouve notamment des modèles d'entreprises centrés sur l'humain, dans le sens où elles apportent un complément de revenu à une partie de leurs utilisateurs. Leurs modèles peuvent être soit centrés sur le capital travail, à l'image d'Uber ou d'Upwork, soit sur la mise à disposition d'actifs tangibles, comme AirBnB.
Definition
Premier apport de Clipperton au débat : la définition d'un terme qui a souvent été galvaudé. Les sociétés gravitant dans l'« uber-économie » ne sont pas synonymes de plates-formes digitales, mais n'en sont qu'un sous-groupe. Elles ne sont pas, non plus, synonymes, d'automatisation ou de robotisation. Elles réunissent plusieurs critères : il s'agit de plates-formes qui facilitent l'échange, mais aussi la transaction entre une offre et une demande, qui agissent sur des marchés vastes en fournissant une solution globale à des problèmes locaux. En général, ce sont aussi des services plus centrés sur le travail que sur les actifs physiques - Airbnb étant l'exception. Ainsi, plusieurs sociétés se retrouvent exclues du champ de l'observation, comme notamment BlaBlaCar. « La notion de dépendance économique est assez importante dans la relation entre ces sociétés et leurs partenaires. Or, chez BlaBlaCar, on ne peut pas vraiment gagner de l'argent si l'on suit les recommandations de tarification, on couvre surtout ses frais », explique Thibaut Revel, associé chez Clipperton Finance.
Société de la qualification
Selon l'étude, l'ubérisation a touché en priorité les marchés des transports, de l'hôtellerie et, à un degré moindre, des services à domicile et des free-lances. « Ceux qui ont subi l'ubérisation, ce sont les secteurs où la relation hiérarchique était assez simple et où la valeur ajoutée de la hiérarchie était fine. Les sociétés de taxis, par exemple, apportaient des clients à leurs chauffeurs et les aidaient dans la gestion administrative. Des tâches qu'une plate-forme informatique peut très bien réaliser », note Nicolas von Bulow, associé chez Clipperton.
Dans le cas des services à domicile, le constat est plus nuancé. « Pour qu'il y ait ubérisation, il ne faut pas qu'entre en jeu un fort intuitu personae. Pour me rendre d'un point A à un point B, peu importe la personne qui m'y conduit. Si l'on confie les clefs de sa maison ou son enfant, c'est différent », ajoute Thibaut Revel. Ce qui expliquerait l'échec d'une société comme Homejoy, ou le repositionnement de plates-formes de baby-sitting.
Les prochains secteurs à ubériser
Dès lors, se pose la question des prochains secteurs à connaître les foudres de l'ubérisation. L'étude s'est penchée sur trois d'entre eux : la santé, l'éducation et le conseil. Des secteurs qui ne réunissent pas les critères définis précédemment, mais qui ne sont pas à l'abri de profonds bouleversements. « Tout le monde ne va pas devenir médecin, il y aura toujours une forte attache à la relation patient-médecin, opine Nicolas von Bulow. Mais des poches d'ubérisation peuvent apparaître. Par exemple, cette relation n'est pas la même quand on passe une radio. » D'autant que la notion de « qualification » ou de « réputation » (les notes des chauffeurs sur Uber, par exemple), qui se développe avec l'ubérisation, est à même de gommer en partie cet intuitu personae. Et qu'une partie de l'évolution dépendra des réglementations…
SÉMINAIRE ADN'OUEST - « LA CROISIÈRE S’AMUSE…MAIS RESTE RÉSOLUMENT TOURNÉE VERS L’AVENIR DES ENTREPRISES !»
Le 9 décembre 2016 de 08h30 à 17h30 - Westotel - 34 Rue de la Vrière, La Chapelle-sur-Erdre
Mutation digitale, ubérisation, disruption du business model, etc. autant de mots ou de concepts qui par certains côtés peuvent nous transporter vers un futur anxiogène, déshumanisé et peu porteur de valeurs collectives et sociétales : est-ce ce à quoi nous aspirons tous demain pour nos entreprises ? Nous ne le pensons pas !
Une fois ce constat effectué, nous vous proposons de réfléchir ensemble à notre propre contribution pour préparer au mieux nos entreprises à cette transformation inéluctable, sous l’impulsion des nouvelles technologies. Comment pourrons-nous agir de manière non seulement à maîtriser cette évolution mais également à l’infléchir afin d'en tirer le meilleur pour nos organisations et la collectivité ?
Venez rejoindre une équipe d’animation motivée et embarquez pour une croisière prospective dans le nouvel « océan bleu » du digital, en participant au prochain séminaire ADN Ouest le vendredi 9 décembre 2016 au Westotel.
Grégoire Leclercq, cofondateur de l'Observatoire de l'Ubérisation, interviendra en conférence sur le thème "Ubérisation, so What ?"
Grégoire LECLERCQ - Observatoire de l'ubérisation, anime un atelier à la semaine de création d'entreprises Bourgogne sur le thème "Ubérisation : comment les entrepreneurs peuvent en tirer parti ?"
Un concept qui bouleverse de nombreux métiers… Avec la numérisation croissante de l'économie, de nombreux métiers sont aujourd'hui concernés. Les places de marché sur internet sont en train de bouleverser les métiers de services commerciaux comme les métiers artisanaux ! Comment tirer profit de ces nouveaux modèles économiques ? Comment éviter d'être ubérisé ?
Mercredi 30 novembre DIJON CCI21 - 2 AVENUE DE MARBOTTE 11h00 - 12h30
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A PROPOS
Animé par la Fédération Nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), cet observatoire a pour but d'analyser l'ubérisation, d'apporter un constat précis et de proposer des pistes de réflexion autour de la réforme du code du travail, du dialogue social, de l'évolution du Droit, de la protection des travailleurs affiliés aux plateformes...