Marion Kindermans, journaliste pour les Echos, analyse un nouveau pan de l'économie en passe d'être numérisé, modernisé, et au finla "ubérisé". La Cleanbox, Cleanio, Decompressing font partie des start up citées qui bousculent le secteur en se lançant sur le créneau écologique ou le pressing 2.0. Leviers retenus : "sur-traitance" et numérisation. Extraits
Le réseau traditionnel, qui a déjà fondu de moitié, est fragilisé par la fin programmée du « perchlo » en 2022. Des pressings mais sans magasins, sans tickets ni repasseuses apparentes ... après les taxis, les banques, les pressings sont eux aussi saisis du virus de l’économie collaborative. Cleanio, une jeune start-up parisienne, qui tourne aujourd’hui avec 5 personnes, s’est lancée en mars 2014 avec une idée simple : mettre fin aux queues interminables dans les pressing du quartier. En un click, sur le site Internet ou via l’appli sur I-phone , il est possible de programmer le passage d’un groom qui récupère les vêtements et les rapporte lavés et repassés 24 à 48 h plus tard. Et ce, 7j/7 et jusqu’à 23h. Pour cela, la jeune pousse passe des partenariats avec des pressings de la capitale. Rapidité, souplesse ... l’objectif est de coller aux nouvelles habitudes des consommateurs. Plusieurs entrepreneurs s’engouffrent dans ce créneau du pressing 2.0 pour l’instant principalement à Paris: Soyez BCBG, La Cleanbox, Decompressing,.... Le leader historique du secteur, 5 à Sec, a bien compris qu’il lui fallait, lui aussi, aller sur ce terrain. L’entreprise sortira une appli pour smartphone début 2016. « Il y a des besoins dans le domaine du nettoyage. Mais il faut créer un nouveau type de pressings comme l’a fait Uber dans les taxis. Ce type de structure permettra au secteur de retrouver des couleurs » vante Nicolas Boucault, le nouveau dirigeant de 5 à Sec. Le poids lourd a même avalé groombox, qui s’est spécialisée dans les conciergeries d’entreprises, un autre segment du nettoyage en plein développement. Il faut que les pressings mutent. Le secteur dégringole depuis une bonne cinquantaine d’années. Le réseau a fondu de 12.000 magasins environ dans les années 70 à 5.000 aujourd’hui. C’est une question de survie.