La révolution de la servitude. Pourquoi l’ubérisation est l’ennemie du progrès social
La révolution de la servitude. Pourquoi l’ubérisation est l’ennemie du progrès social, est le titre d'un ouvrage paru le 15/03/2018 chez Demopolis
Le livre
L’économie du partage déferle dans nos villes à travers des géants comme Uber, Airbnb ou Deliveroo. Ces gigantesques start-up se présentent comme des acteurs disruptifs, voire révolutionnaires, et prétendent remplacer l’ancien monde au nom de la modernité, de la technologie, de l’authenticité. Ce phénomène a un nom : l’ubérisation. Mais derrière ces beaux discours, qu’y a-t-il vraiment ? Le livre passe au crible cette mythologie et dévoile un capitalisme technologique féroce qui apporte de nouvelles formes de servitude. Dans ce domaine, la révolution technologique s’apparente bien souvent à un retour au XIXe siècle. Face à ces plateformes qui heurtent de plein fouet notre « modèle social », la puissance publique paraît dépassée, les politiques aveugles, la gauche absente. Et nous autres citoyens, démunis. Les résistances se multiplient pourtant. Au nom de la solidarité et du bien commun, de nouveaux acteurs s’emparent de la technologie pour la remettre à notre service....
L'auteur
Karim Amellal, l’auteur de « La révolution de la servitude - Pourquoi l’uberisation est l’ennemie du progrès social », paru aux éditions Demopolis, est un citoyen engagé. En 2005, alors qu’il débute comme enseignant à Sciences Po, il publie « Discriminez-moi, enquête sur nos inégalités » et depuis, de livres en plateformes vidéo, il cherche à décrypter les inégalités des sociétés dans lesquelles il vit, qu’elles soient algériennes ou françaises, car Karim Amellal est Franco-algérien. Enfin, il s'est vu confier une mission par le Premier ministre Édouard Philippe pour réfléchir à des propositions sur la lutte contre le racisme et l'antisémitisme sur internet. Des travaux qu’il effectue aux côtés de Laetitia Avia, députée LREM et Gil Taïeb, vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France.
Le fond
Cet essai prend un parti-pris initial : l'économie collaborative est néfaste. Il veut démontrer que les plates-formes de vente en ligne reposent sur l'exploitation des données des consommateurs et la précarisation des travailleurs, ce qui génère des profits colossaux au détriment de l'intérêt général. Des exemples de résistance à ce phénomène sont également évoqués. On peut regretter une vision à sens-unique, et trés idéologique du sujet. Parfois fausse également. Contrairement à ce qu'il dit, la France fournit une couverture sociale minimale à tous les travailleurs, y compris les étudiants à vélo... Le sujet est de l'améliorer, mais pour celà, le constat de départ doit être honnête.